Un Ennemi du peuple – Lecture publique

Henrik Ibsen est un poète norvégien et est l’auteur de la pièce de théâtre Un ennemi du peuple. Cette œuvre coup de poing, écrite en 1882 et jouée pour la première fois à Oslo l’année suivante, heurta du même coup les idéologues progressistes et conservateurs de son époque.

Emmanuelle Jimenez a suivi une formation en interprétation au Conservatoire d’art dramatique de Montréal. Parmi ses textes qui ont été montés, on compte Du vent entre les dents (Théâtre D’Aujourd’hui), Rêvez, montagnes! (Nouveau Théâtre Expérimental), Le Dénominateur commun coécrit avec François Archambault (Théâtre Debout), Centre d’achats (Centre du Théâtre d’Aujourd’hui), Cendres (Des pieds des mains) et Bébés, spectacle coécrit avec Alexis Martin (Nouveau Théâtre Expérimental). Elle est dialoguiste pour la série dramatique NOUS (Duo Productions), de Dominick Parenteau-Lebeuf. Elle a mené de nombreux projets de médiation culturelle, notamment avec La Maison bleue à Côte-des-Neiges et la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord. Elle a été membre du conseil d’administration du Festival du Jamais Lu de 2003 à 2010. Et elle siège au conseil d’administration de l’Association québécoise des autrices et auteurs dramatiques (AQAD) depuis 2014.

Venu à Cloutier, village à proximité de Rouyn-Noranda, Michel Desfossés a acquis la conviction que sa région pouvait échapper à l’implacable logique extractiviste que l’on prête trop souvent aux régions dites éloignées. Ne serait-ce que par simple respect pour les Premiers peuples qui ont sillonné ces terres depuis presque 10,000 ans, il faut être ambitieux et créatif pour y développer une présence humaine intelligente. En quarante ans de communications dominées par l’alternative médiatique, il aura appris le métier de journaliste à la radio communautaire de Rouyn-Noranda. Il aura adhéré ensuite à la double-allégeance envers le citoyen et l’état à l’époque de l’expérience de Communication-Québec. Sensible à la fonction vitale des artistes et créateurs dans une région comme celle de l’Abitibi-Témiscamingue, il a dirigé le Conseil de la Culture. Puis pendant près de 25 ans, il s’est investi à la participation publique et à l’acceptabilité sociale véritable alors qu’il était aux Relations avec le milieu chez Hydro-Québec. Croyant fermement dans l’idée du territoires rêvé, il a fait valoir pendant près de trois ans l’Abitibi-Témiscamingue comme agent de valorisation sur toutes les plateformes. La disparition des instances de concertation régionale l’a amené à s’investir dans la co-construction et la validation du concept d’intelligence territoriale. Souvent applicable à l’échelle des petites communautés, il a foi dans notre capacité à réfléchir et à agir collectivement, dans l’énergie de notre ruralité, des pionniers et pionnières, juste là, sous-jacente, et qui ne demande qu’à s’exprimer.  

Alexandre Castonguay est comédien, auteur, metteur en scène et depuis le printemps 2022, directeur artistique du Théâtre du Tandem. Depuis la fin de ses études en Interprétation théâtrale au cégep de Saint-Hyacinthe en 2003, il multiplie les allers-retours entre Montréal et Rouyn-Noranda, entre auditions et initiation de projets, entre voie principale et chemin de travers. Il tient le rôle principal dans les films La rage de l’ange, La chasse au Godard d’Abitibi, Alex marche à l’amour, Cash Nexus et Les Chiens-Loups. Il joue dans plusieurs productions théâtrales, obtient deux bourses en scénarisation de la SODEC, reçoit le prix de la Culture, volet artiste (Rouyn-Noranda), le prix Artiste professionnel (Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue) et le prix Culture et ruralité (Rouyn-Noranda). En 2014, il écrit et met en scène le spectacle Ma Noranda, une production du Petit Théâtre du Vieux Noranda présentée chaque année entre 2014 et 2018. En 2020, il coécrit la pièce Courir l’Amérique avec Patrice Dubois, pièce produite par le Théâtre Petit à petit et diffusée au Théâtre de Quat’Sous. Sa pratique est axée sur la rencontre, le territoire, l’aléatoire, l’accident, la déconstruction et la reconstruction des codes théâtraux. Il se produit en dehors des contextes normaux de diffusion et crée surtout des projets impliquant la communauté.  

Né à Rouyn-Noranda, Dominic Leclerc choisit très tôt de partager sa route avec sa caméra. Réalisateur, directeur photo et monteur, il prend en main la majeure partie des étapes de production des projets qu’il pilote. Laissant sa marque par une signature soignée et ludique l’amène à réaliser des œuvres visant une réflexion sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue comme Les Chiens-Loups (2019) et Alex marche à l’amour (2017). C’est avec un souci d’authenticité que Dominic Leclerc réalise depuis cinq ans divers reportages pour Télé-Québec et Canal Savoir. Son dernier film, le documentaire « Pour nous chez nous » traite de l’exploitation de nos ressources naturelles au Québec, de leur financiarisation et de notre dépendance aux chaînes d’approvisionnement.